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    • 28 JUIL 17
    Une ambulance en moins pour le secteur d’Oka

    Pendant une période de huit heures, les règles de santé et sécurité des services préhospitaliers, jumelées au non-remplacement de deux travailleurs, ont eu pour conséquence de priver le secteur d’Oka d’un véhicule ambulancier, vendredi le 28 juillet.

    En effet, les horaires de faction appelés « 7-14 » font en sorte qu’un paramédic doit être disponible 24 heures sur 24 sur une période de sept jours, mais que s’il effectue 16 heures de travail consécutives, il a droit à une pause de huit heures. Yan Bonhomme, président du Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière – CSN, explique : « C’est ce qui s’est produit aujourd’hui vendredi. Le véhicule habituellement affecté au secteur Oka n’était pas sur place entre 8 h 30 et 16 h 30 et contrairement à l’habitude, il n’y a pas eu de véhicule de remplacement. M. Bonhomme ajoute que c’est alors les paramédics du secteur de St-Eustache qui doivent couvrir le secteur d’Oka et que 15 minutes de route séparent les deux secteurs. « Nous ne pouvons en tant que syndicat, passer sous silence cette situation ».

    La présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé, est très préoccupée. « Il est inadmissible et irresponsable qu’en pleine période de vacances, un endroit populaire et très fréquenté en raison de la plage d’Oka et du parc aquatique de Pointe-Calumet, soit privé d’un véhicule ambulancier. Faut-il attendre l’irréparable ?»

    Les horaires de travail au cœur des négociations

    Pour Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN et responsable politique du dossier des services préhospitaliers, il s’agit là un exemple concret de l’aberration de ce type d’horaire, qui fait en sorte d’épuiser les paramédics en raison d’une obligation de disponibilité excessive. « De toute évidence, la situation représente un risque potentiel de bris de service pour certaines régions. Il n’est donc pas surprenant que la question des horaires et de la surcharge de travail soit un point essentiel des actuelles négociations tant dans les Laurentides qu’à la grandeur du Québec », conclut-il.

    À propos de la CSN

    La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides regroupe quant à lui près de 90 syndicats de la région.