Compressions au CPE La Sourithèque: on ne peut improviser face aux besoins des enfants!

Afin de dénoncer les compressions budgétaires au centre de la petite enfance La Sourithèque, les travailleuses du CPE ont organisé un match d’improvisation le jeudi 21 avril, en début de soirée. Objectif : convaincre la direction de mettre de l’avant des solutions minimisant l’impact des compressions sur les conditions de travail des travailleuses ainsi que sur la qualité des services offerts aux enfants.

Depuis plusieurs mois, les éducatrices du CPE dénoncent les compressions budgétaires effectuées dans la plus totale improvisation. L’employeur procède à ces coupes de façon unilatérale, et ce, sans prendre le temps d’évaluer les conséquences non seulement sur les conditions de travail, mais surtout sur le service offert aux enfants. Malgré le fait que le CPE éprouve des difficultés financières importantes – on parle d’un déficit de 100 000$ – le syndicat propose des solutions afin d’assainir les finances de La Sourithèque. Il suggère notamment la création d’un poste à temps complet à l’entretien afin d’éviter les coûts reliés à l’utilisation de la sous-traitance et la transformation d’un poste d’adjointe administrative en poste de secrétaire.

Toutefois, malgré toute la bonne volonté des éducatrices afin à d’offrir des solutions viables pour se sortir de cette impasse, la direction demeure fermée et les compressions s’effectuent sans qu’on tienne compte de leur avis. Ce sont pourtant les mieux placées pour évaluer l’impact des ces compressions puisque ce sont elles qui, au quotidien, donnent tous les services aux enfants. À cela s’ajouter le fait que la direction n’a déployé aucun effort pour demander certaines subventions auxquelles le CPE a pourtant droit.

Lors du match d’improvisation organisé dans le parc adjacent au CPE, les parents ont pu profiter d’un BBQ offert sur place. Les différents sketchs ont mis en lumière les difficultés qu’elles vivent depuis les compressions budgétaires. Notons celui portant sur le «système de gradation des enfants» récemment mis en place par la direction qui consiste à faire changer de groupe certains enfants en cours d’année, afin de maximiser le nombre de places dans les groupes. Ce nouveau système a des impacts importants chez les enfants, puisqu’ils se retrouvent avec une nouvelle éducatrice et un nouveau groupe d’enfants en plein cœur de l’année, ce qui nécessite une grande adaptation pour ces tout-petits. Est-ce nécessaire de leur faire subir cela? Les éducatrices croient que non.

Une rencontre devait avoir lieu en soirée entre la direction et les travailleuses, mais l’employeur a décidé de l’annuler.

Source : Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM)