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    • 05 DÉC 11
    La CSN prône un meilleur service ambulancier en région

    (Québec) La CSN croit que le service ambulancier dans la Beauce et d’autres régions périphériques pourrait être grandement amélioré, comme cela a été fait dans Portneuf et au Saguenay-Lac-Saint-Jean à la suite de la mise en place de projets-pilotes.

    La centrale syndicale presse donc le ministère de la Santé et des Services sociaux de mettre en place d’autres projets-pilotes pour avoir un service ambulancier plus rapide dans plusieurs régions dont la Côte-Nord, la Montérégie, la Chaudière-Appalaches.

    «Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ç’a été toute la différence du monde. On est parti de 12 à 8 minutes comme temps de réponse. Si un patient fait un arrêt cardiaque, c’est la différence entre la vie et la mort», a soutenu, hier, au cours d’un point de presse, le président du Syndicat des paramédics du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Nord.

    Une évaluation de cinq premiers projets-pilotes réalisée par l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal laisse entendre que la réduction moyenne des temps de réponse de trois minutes a permis de sauver des vies.

    «Il est possible que la réduction des temps de réponse observée ait eu un impact clinique significatif pour quelques cas d’arrêts cardiaques», peut-on lire dans le sommaire exécutif de l’évaluation.

    Attente dans le véhicule

    Ces expériences ont été menées à Baie-Comeau, en Gaspésie et en Abitibi, en plus de Portneuf et du Saguenay-Lac-Saint-Jean au cours des trois dernières années. Au lieu d’être en attente à la maison 24 heures 24 et de devoir se rendre à leur ambulance après un appel, le projet-pilote faisait en sorte que les ambulanciers attendaient dans le véhicule, comme l’on en voit, à Québec et Lévis, à des endroits stratégiques. Cette façon de faire améliore aussi les conditions de travail des ambulanciers.

    Les projets-pilotes ont coûté près de 9 millions $ en raison principalement de l’embauche de quelques dizaines d’ambulanciers supplémentaires.

    «Le Ministère n’évalue pas les économies générées si on amène les gens plus rapidement à l’hôpital. À la suite d’un accident de la route, toutes les études démontrent que les blessés passent moins de temps à l’hôpital et qu’ils ont moins de séquelles. Il y a une récupération de coûts en plus d’améliorer la qualité de vie de ces personnes. C’est quand même énorme», a fait valoir le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), Jeff Begley.

    Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, n’a pas fermé la porte à lancer d’autres projets-pilotes pour améliorer les services ambulanciers dans certaines régions où les temps de réponse peuvent être améliorés.

    «Nous sommes prêts à discuter dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Ces négociations ont d’ailleurs débuté», a commenté la porte-parole du ministre.

    Pierre Pelchat

    Le Soleil

    Photo : Archives La tribune