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    • 01 DÉC 17
    Faillite de Médicar – Les paramédics de Montréal et de Laval relèvent le défi

    Étant donné la faillite de l’entreprise de transport adapté Médicar, le Syndicat du préhospitalier (FSSS–CSN) représentant plus de 950 paramédics de Montréal et de Laval a décidé de suspendre une partie des moyens de pression et la grève actuelle afin de répondre aux besoins de la population dans un contexte de mesures d’urgence.

    Actuellement, un volume important de ces transports non urgents est pris en charge par les paramédics d’Urgences-santé. L’organisme a le mandat de coordonner les opérations afin de prendre la relève de Médicar, qui a déclaré faillite plus tôt cette semaine. Aussi, en repoussant le déclenchement d’une nouvelle grève, le syndicat démontre sa bonne foi, ce qui permet à Urgences-santé de consacrer ses énergies à faire face à la crise.

    « J’invite le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à saisir cette opportunité pour faire enfin atterrir l’ensemble de la négociation, explique le président du syndicat, Réjean Leclerc. Plus de quatre mois après la conclusion d’une entente de principe, en juillet dernier, le ministre n’a toujours pas été capable de finaliser les travaux pour la création du nouveau régime de retraite provincial, ce qui fait que le conflit de travail perdure inutilement. Le ministre ne mesure peut-être pas adéquatement le niveau d’exaspération des paramédics à Montréal et à Laval ni leur dévouement et leur professionnalisme pour répondre aux besoins de la population. Pourtant, nos membres se sont prononcés récemment à plus de 98 % en faveur d’un renforcement de la grève. Pour nous, il y a urgence de régler et nous augmenterons la pression si nous ne constatons pas de progrès dans les prochains jours. »

     

    Paramédics à bout de souffle
    Le Syndicat du préhospitalier réclame depuis des années un ajout de ressources chez Urgences-santé permettant de diminuer les surcharges de travail, un autre objectif important poursuivi en négociation. À cet égard, l’ajout de 10 ambulances, annoncé cette semaine par le ministre Barrette, est bienvenu. Toutefois, le syndicat suivra attentivement la suite des choses. « Pour l’heure, nous n’avons aucune assurance que ces ambulances s’accompagneront de la création de postes à temps complet. Nous demeurerons vigilants, car pour vraiment améliorer la situation, il faudra absolument stabiliser les emplois, poursuit Réjean Leclerc. Il faudrait que le ministre Barrette profite du temps d’arrêt que nous lui offrons pour clarifier son intention quant au déploiement de ces nouvelles ressources. »

    Rappelons que plusieurs syndicats CSN représentant des paramédics au Québec ont récemment relancé la grève qui a cours depuis le début de l’année, forts de décisions du Tribunal administratif du travail permettant plusieurs nouveaux moyens de pression et de perturbation. Ces grèves ont un impact plus important sur les employeurs du secteur ainsi que sur le gouvernement, qu’il s’agisse du ministère de la Santé et des Services sociaux, des centres intégrés, voire du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.