La FSSS-CSN attend des gestes concrets dans le secteur préhospitalier

La négociation dans le secteur préhospitalier se poursuit. Si la nouvelle d’une entente de principe à Urgences-Santé ^[1] est la preuve qu’il est possible d’arriver à des ententes, il reste encore du chemin à faire pour que la négociation se conclue dans l’ensemble du secteur. Certains enjeux doivent absolument se régler pour améliorer les conditions de travail du personnel.

État des négociations

Dressons d’abord un portrait des négociations et des enjeux qui sont au cœur de celles-ci, notamment les salaires, le régime de retraite, les surcharges de travail et les horaires de travail désuets, dits 7/14. C’est l’horaire, dit temporaire, qui existe toujours, 30 ans après son implantation.

Bien que le premier ministre Couillard ait pris l’engagement de tout mettre en place pour permettre un règlement lorsque nos membres l’ont interpellé lors de son passage à Sept-Îles ^[2], nous attendons toujours de voir les négociations débloquer. Couillard a indiqué qu’il allait interpeller le ministre Barrette.

Pour lui comme pour nous, cela ne fait aucun sens que les conditions de travail soient différentes d’une région à l’autre. Pourtant, en se déchargeant complètement des négociations pour les confier totalement aux diverses entreprises, le gouvernement a ouvert lui-même la porte à l’apparition de disparités dans les conditions de travail.

Dans les faits, les employeurs privés et les coopératives ne nous ont toujours pas présenté d’offres permettant de parvenir à un règlement global aux tables de négociation. Ils demandent même des reculs dans nos conditions de travail afin d’éponger les compressions budgétaires que leur impose Québec.

Mais comme on a eu l’occasion de le dire quelques fois : les paramédics n’ont pas à subir les conséquences des chicanes qui opposent les entreprises ambulancières et le ministère. Il est temps que cette négociation se règle !

Horaires de travail

Les horaires de travail des paramédics posent problème dans plusieurs régions. Plusieurs cas dans les médias viennent témoigner de la hausse des temps d’attente pour obtenir une ambulance en cas d’urgence. Les horaires de faction font partie des causes de ce problème et il faut trouver une solution.

La vérité, c’est que ces horaires sont désuets et ils perdurent depuis des décennies, parce que les ressources allouées ne sont pas toujours à la hauteur du volume d’appels. Dans les cas critiques, on sait pourtant que « chaque minute compte ».

Régime de retraite

Une situation particulière et difficile a été créée par le ministère et la dernière négociation dans ce secteur. Nous avons eu une solution présentée à la table de négociation des paramédics d’Urgences-Santé qui peut nous permettre de travailler tous ensemble pour le bien de nos membres collectivement. Je souhaite que nous ayons tous l’ouverture pour le réaliser.

L’automne doit être chaud

Malheureusement, à la lumière de ce constat, ils nous restent à augmenter encore une fois nos pressions sur les décideurs pour les forcer à régler la situation. Nous sommes des travailleuses et travailleurs de première ligne et essentiels à la population que nous desservons. Nous allons poursuivre notre travail parce que nos luttes augmentent la qualité des services.

Dany Lacasse