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    • 06 FÉV 20
    La FSSS–CSN rejette les offres gouvernementales

    Pour les délégué-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représentant plus de 90 000 salarié-es dans toutes les catégories de personnel, les propositions déposées par le gouvernement en décembre 2019 ne permettront pas au réseau de sortir de la crise vécue actuellement. Réunis cette semaine pour la première fois depuis le dépôt des offres patronales, les représentantes et les représentants syndicaux de la FSSS–CSN ont rejeté sans équivoque les offres à incidence financière du gouvernement. 

    « Pour nous, les présentes négociations doivent permettre un virage important, explique la vice-présidente de la FSSS–CSN, Josée Marcotte. Si le réseau est dans un état de crise actuellement, incapable de trouver le personnel dont nous avons besoin, c’est en bonne partie parce que depuis 20 ans, nos conditions de travail se sont gravement détériorées. La CAQ avait annoncé vouloir prendre une approche différente que les partis qui l’ont précédée au gouvernement, mais tout comme ses prédécesseurs, elle ne nous offre rien de plus que l’appauvrissement! »

    Rappelons qu’en ce qui a trait aux salaires, le gouvernement offre des augmentations de 7 % sur cinq ans, soit plus de 3 % sous les prévisions de l’inflation pour la période, ainsi qu’un montant forfaitaire versé uniquement aux  salarié-es ayant atteint le sommet de leur échelle.

    Les syndicats affiliés à la CSN, représentant 150 000 travailleuses et travailleurs dans le secteur public, réclament un redressement de 3 $ l’heure pour tous les salarié-es dès le 1er avril 2020 ainsi qu’une augmentation d’un dollar l’heure (minimum 3 %) pour 2021 et 2022.

    Négociation sectorielle

    Quant à la table de négociation sectorielle, où on négocie les conditions de travail propres au réseau de la santé et des services sociaux, le dépôt patronal a été reçu froidement par les délégué-es. Alors que la partie syndicale a présenté une centaine de solutions concrètes, issues de consultations intensives menées auprès de tous les travailleurs et les travailleuses, la partie patronale a déposé des principes vagues, qui rappellent les dépôts patronaux lors de précédentes rondes de négociations.

    « Il n’y a aucune solution concrète dans ce qui nous a été présenté. Pourtant, nous avons absolument besoin d’améliorer le quotidien dans nos établissements, poursuit Josée Marcotte. Le personnel est vraiment à bout de souffle. Nous pensons que pour venir à bout de ses problèmes de main-d’œuvre, le réseau doit redevenir un employeur de choix aux yeux des travailleuses et des travailleurs. Et pour y arriver, il est nécessaire de s’attaquer notamment aux surcharges de travail, aux problèmes de santé et de sécurité, à la précarité d’emploi ».

    Plan d’action

    Les syndicats de la FSSS–CSN préparent donc des moyens de pression et de visibilité qui seront déployés au moment opportun afin d’obtenir un changement de cap de la part du gouvernement ainsi que des représentantes et des représentants patronaux. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

    À propos

    Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux regroupe notamment quelque 90 000 salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec et dans toutes les catégories de personnel.