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    • 21 MAI 20
    Le Groupe Sélection refuse de verser les primes gouvernementales rétroactivement

    Alors que plusieurs employeurs du secteur privé ont accepté de verser des primes à leurs employé-es des résidences pour personnes âgées pour la durée de la crise Covid, le Groupe Sélection a choisi à ce jour de ne pas verser les montants rétroactifs au 15 de mars, ce que dénonce le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN).

    « Il y a une certaine iniquité dans le secteur privé des résidences pour personnes âgées actuellement », dénonce Gilles Gagné, président du Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN). Des entreprises ont choisi de donner une prime de 2 $ à leurs employé-es, en sus de ce que le gouvernement donnait, alors que d’autres comme le Groupe Sélection refusent et ne versent même pas les rétros annoncées par le gouvernement Legault. « Les salaires sont extrêmement bas dans le secteur, c’est un peu insultant de voir si peu de considération pour les employé-es dans un contexte de pandémie », dénonce Gille Gagné.

    « C’est inconcevable que des multinationales, dans un marché captif aussi rentable, ne sortent rien de leurs poches dans le contexte actuel », dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « l’importance de cette forme de reconnaissance élémentaire, considérant la pandémie actuelle, semble échapper complètement au Groupe Sélection. En plus, l’argent gouvernemental destiné à rehausser rétroactivement les salaires des personnes qui frôlent le salaire minimum est où ? La ministre de la Santé et des Services sociaux doit y voir. Ce n’est pas suffisant d’annoncer des primes, le gouvernement a une responsabilité de s’assurer que l’argent se rende dans les bonnes poches. »

    Rappelons que plusieurs propriétaires d’entreprises ont instauré une prime similaire à celle du gouvernement en plus de celle-ci. Des entreprises non assujetties aux bonifications gouvernementales ont également pris l’initiative de bonifier le salaire de leurs employé-es en reconnaissance de leur travail au sein de celle-ci pour la durée de la pandémie. Or, le Groupe Sélection, propriétaire des résidences Les Marronniers et La Roseraie dans la région, a été interpelé par le syndicat au début du mois d’avril et n’a toujours pas communiqué ses intentions. « C’est une étrange manière de procéder que d’ignorer une demande légitime de salarié-es qui mettent leur santé à risque pour un salaire de misère », renchérit Lucie Langlois, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux de Québec–Chaudière-Appalaches (FSSS – CSN).

    Gilles Gagné souligne que si le gouvernement du Québec a fait un bout de chemin, notamment en ce qui concerne les préposé-es aux bénéficiaires (PAB), le Groupe Sélection, comme employeur, doit également reconnaître tout le travail accompli par ses salarié-es en cette période difficile. « Nous demandons au Groupe Sélection de bonifier le taux horaire de l’ensemble de ses employé-es pour la durée de la pandémie en versant les sommes dues », conclut monsieur Gagné.