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    • 26 AVR 18
    Le gouvernement Couillard laisse derrière lui un manque à gagner de plus de 7 milliards de dollars

    Alors que la rémunération médicale s’invite de nouveau dans le débat public, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) met à jour une analyse qui démontre l’ampleur du déséquilibre dans le financement de la santé et des services sociaux. Pendant que la rémunération médicale continue de grimper, le manque à gagner dans le financement des établissements publics se chiffre à plus de 7 milliards de dollars pour la seule période du gouvernement Couillard. Dans le cadre de sa campagne Assez ! Personnel surchargé, la FSSS-CSN demande un réinvestissement important pour mettre un terme à la détresse du personnel du réseau.

     

    Un manque à gagner de plus de 7 milliards sous l’ère Couillard et de plus de 21 milliards en 10 ans

    C’est un article paru dans Le Devoir qui a relancé le débat sur les ententes des médecins signées récemment avec le gouvernement Couillard. La mise à jour de l’analyse des budgets des établissements publics de santé et de services sociaux de la FSSS-CSN confirme l’ampleur du manque à gagner dans le financement de ces établissements. Ce manque à gagner est d’autant plus important que la rémunération médicale prend une place démesurée dans le financement public de la santé et des services sociaux, ce que dénoncent d’ailleurs plus de 500 médecins.

    Avec le dépôt du dernier budget du gouvernement Couillard, le manque à gagner pour les établissements publics se chiffre maintenant à plus de 7 milliards de dollars pour la seule période de l’ère Couillard. Sur une période de 10 ans, le manque à gagner se situe à plus de 21 milliards de dollars. En 10 ans, la rémunération médicale a grimpé de 110 %, occupant un poids démesuré dans le financement de la santé.

    « On s’en doutait bien, les investissements du dernier budget du gouvernement Couillard ne permettront pas de corriger le tir. Ce que ce gouvernement laisse comme bilan, c’est un manque à gagner de plus de 7 milliards dans le financement des établissements du réseau. Ce qu’il laisse derrière lui, c’est un personnel épuisé comme jamais et des médecins qui s’en mettent plein les poches. C’est assez, il faut que ça cesse ! », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

     

    Un manque à gagner qui se reflète en perte de services pour la population

    Les manques à gagner cumulatifs de la période du gouvernement Couillard se traduisent par un sous-financement dramatique dans plusieurs services incontournables pour la population. Ce que constate la FSSS-CSN, c’est que cet important manque à gagner touche particulièrement les services à caractère social et la prévention, des services qui sont dans l’ombre de l’hypercentralisation de la réforme Barrette. Le manque à gagner a notamment pour effet d’amputer le financement de ces services de sommes importantes :

    • La santé publique : 406 millions de dollars
    • La déficience physique : 80,5 millions de dollars
    • La déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme : 293 millions de dollars
    • Les jeunes en difficulté : 265 millions de dollars
    • La santé mentale : 231 millions de dollars
    • La santé physique : 227 millions de dollars

     

    Assez ! Personnel surchargé

    La FSSS-CSN lançait récemment la campagne Assez ! Personnel surchargé pour dénoncer les problèmes de surcharge, d’épuisement et de pénurie vécus par le personnel du réseau. Parmi les solutions identifiées dans cette campagne, le réinvestissement est un enjeu prioritaire pour permettre de mettre fin à la détresse du personnel. Plusieurs actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

     

    À propos de la FSSS-CSN

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.