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    • 09 SEP 11
    Journée internationale d’alphabétisation : la CSN prône une démarche collective

    Pour Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, la nécessité d’agir pour réduire le déficit en formation de base et éradiquer l’analphabétisme est toujours d’actualité.

    « Les chiffres demeurent alarmants. On considère encore aujourd’hui que la moitié de la population active au Québec vit des problèmes d’analphabétisme. Il me semble qu’une telle situation commande une action collective. »

    Sur le marché du travail, les exigences concernant le niveau de connaissance augmentent et les entreprises cherchent à être de plus en plus performantes. Depuis plusieurs années, la CSN se préoccupe de ces questions dans ses rangs et a produit des outils pour soutenir les syndicats dans leur démarche afin notamment d’obtenir des clauses dans les conventions collectives pour favoriser la formation de base.
    « Pour nous, cette question est primordiale. Mais nous n’éradiquerons pas à nous seul l’analphabétisme. Il faut aussi accroître le soutien aux entreprises dans leurs activités de formation en développant, par exemple, une fiscalité qui favorise les investissements en capital humain, comme l’a déjà réclamé la CSN, de rappeler la vice-présidente de la CSN, qui siège à la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT). Il faut aussi rapprocher la formation des travailleuses et des travailleurs, voire de leurs lieux de travail », ajoute-t-elle.
    Lors de son 63e Congrès, qui s’est déroulé en mai dernier, la CSN a réitéré sa volonté de continuer à s’attaquer à l’analphabétisme. Les délégué-es ont adopté une résolution visant à revendiquer auprès des entreprises des formations pour améliorer les compétences de base des travailleurs et des travailleuses, notamment pour les personnes qui ne savent ni lire ni écrire ou qui n’ont pas la connaissance du français, en réclamant du gouvernement un financement supplémentaire pour développer des ressources publiques et communautaires de formation.
    « C’est certainement une mesure qui contribuerait aussi, à sa manière, à réduire les inégalités sociales. On peut imaginer les difficultés qu’éprouvent les personnes analphabètes dans un ensemble d’activités, et ce, également en dehors du travail », de conclure Denise Boucher.
    La CSN, fondée en 1921, représente 300 000 membres répartis dans les secteurs privé et public.