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    • 31 MAR 21

    Des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de Québec et Chaudière-Appalaches tiennent une vigile aujourd’hui devant l’Assemblée nationale pour démontrer leur détermination à tenir la minute de plus afin d’obtenir une bonne convention collective. 

    Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces travailleuses et travailleurs réclament un coup de barre important afin de redresser les services publics, notamment le réseau de la santé et des services sociaux, malmené par des années de désengagement des gouvernements. 

    « La crise actuelle a révélé à quel point notre réseau était mal en point, explique la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Langlois. Aujourd’hui, le gouvernement a mené une grande opération de relations publiques en nous présentant une «troisième» offre, calquée sur les deux précédentes, que nous avons rejetés en mai 2020. Les attentes du personnel sont élevées parce que les besoins sont bien réels. Même si le gouvernement de la CAQ continue de faire la sourde oreille, il n’est pas question pour nous de baisser les bras ». 

    Les syndicats FSSS–CSN de la région de Québec–Chaudière-Appalaches ont d’ailleurs obtenu de leurs membres dans les dernières semaines le mandat d’intensifier les moyens de pression et de préparer la grève, à l’instar de tous les autres syndicats CSN du secteur public. Les syndicats ont déjà présenté leurs listes de services essentiels auprès du Tribunal administratif du travail. Rappelons qu’une victoire légale de la CSN a obligé une révision de ces dispositions octroyant aux salarié-es un rapport de force beaucoup plus important advenant un conflit de travail. 

     « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on en est rendu à parler de grève, mais après près de 18 mois de négociation, avec des vis-à-vis patronaux qui n’ont pas de mandat pour discuter de santé et de sécurité du travail, de conciliation famille–travail, de réduction de la charge de travail, le gouvernement n’aura que lui-même à blâmer si nous sommes forcés d’avoir recours à ce moyen ultime. C’est un avertissement qu’on envoie au gouvernement aujourd’hui : nous sommes prêts à tout pour obtenir le grand de coup de barre nécessaire. Il y a urgence d’agir », conclut Lucie Langlois.