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    • 22 SEP 17
    Le ministère bloque l’accès des paramédics à leur formation obligatoire

    Au cours des derniers jours, plusieurs paramédics se sont vus refuser l’accès aux formations obligatoires qu’ils sont pourtant tenus de suivre. La directive émane directement du ministère de la Santé et des Services sociaux qui exige des paramédics qu’ils portent l’uniforme régulier pour ces formations alors qu’ils exercent des moyens de visibilité dans le cadre des présentes négociations.

    « D’un côté, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette se désengage des négociations du préhospitalier, avec pour conséquence que les négociations achoppent encore plus de deux ans et demi après l’échéance des conventions collectives. De l’autre, il intervient directement pour miner nos moyens de pression et de visibilité parfaitement légaux. C’est inacceptable », dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse.

    « Lorsque nous sommes en formation, nous sommes au travail. La preuve ultime c’est qu’en cas d’urgence, nous devons nous tenir prêts à quitter la formation pour mener une intervention. Nous sommes tenus de porter durant ces formations le même uniforme qu’au travail. Or notre uniforme, actuellement, nous l’avons altéré parce qu’on nous manque de respect en négociation. Si cela dérange le ministre, si l’image que cela projette le choque, alors il y a une solution très simple, c’est de conclure des ententes qui prévoiront les mêmes conditions de travail, partout au Québec », poursuit le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon.

    Ces formations obligatoires visent à maintenir le plus haut niveau de compétence et d’expertise des paramédics. Les paramédics portent l’uniforme altéré depuis déjà plusieurs mois, un moyen de visibilité et de pression qui respecte les lois en vigueur.

     Rappelons que les paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier négocient le renouvellement de leur convention collective depuis plusieurs mois. Les premières grèves ont été déclenchées dès février 2017. Parmi leurs priorités de négociation, notons des augmentations de salaire uniformes dans tout le Québec ainsi que des solutions à la surcharge de travail et aux horaires de travail désuets (7/14).

    Les syndicats du préhospitalier–CSN comptent 3600 membres, partout au Québec.

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    Pour information :

    Jean-Pierre Larche, Information–CSN, 514 605-0757 ou jean-pierre.larche@csn.qc.ca