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    • 06 FÉV 13
    MQRP salue l’intention du ministre Hébert de lutter contre les frais accessoires

    MONTRÉAL, le 5 févr. 2013 – MQRP se réjouit de la volonté du ministre de la Santé et des Services sociaux Réjean Hébert de s’attaquer au dossier crucial des frais accessoires, de plus en plus souvent facturés de manière inappropriée ou même illégale aux patients. L’organisation médicale, qui lutte pour la défense du système public de santé, rappelle qu’elle réclame depuis longtemps des actions concrètes afin que personne n’ait à payer de tels frais pour recevoir des soins médicalement requis, couverts par notre régime public de santé.

    Comme l’a souligné le docteur Alain Vadeboncoeur, président du regroupement « ces frais se multiplient, affectant grandement l’accès aux soins et transformant graduellement notre système de santé en un régime à deux vitesses, où le porte-monnaie détermine de plus en plus l’accès plutôt que les besoins de santé. Ce n’est pas acceptable! ».

    MQRP souhaite, à l’instar du ministre, que soient renforcés les pouvoirs de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) en ce domaine, rappelant toutefois qu’elle dispose déjà des leviers requis, sans les utiliser pleinement.

    « La RAMQ peut et doit agir maintenant, sans attendre un éventuel projet de loi, comme elle en a d’ailleurs le pouvoir et le mandat » a précisé le président de MQRP.

    MQRP met aussi en garde le ministre contre le piège de la désassurance à la pièce des services et s’oppose aussi à la légalisation de frais accessoires supplémentaires, une mauvaise idée pourtant envisagée par les fédérations médicales et le Collège des médecins du Québec.

    « Les soins doivent demeurer accessibles pour le mieux-être de tous les patients. La vraie solution? D’une part, négocier avec les fédérations pour établir une tarification reflétant les coûts réels et l’appliquer, et d’autre part bonifier l’offre publique de services dans les hôpitaux, afin de mieux répondre à la demande, comme c’est souhaitable et possible. Quant à la proposition de couvrir certains frais par le biais de l’assurance médicaments, c’est une idée à explorer » a précisé le docteur Vadeboncoeur.  « Quoiqu’il en soit, nous continuerons de lutter jusqu’à ce qu’une solution définitive soit appliquée » a-t-il conclu.