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    • 25 OCT 18
    Négociation en CPE de Montréal et Laval

    Impasse totale entre les 1500 travailleuses et l’Association patronale des CPE

    C’est l’impasse entre les 1500 travailleuses en CPE de Montréal et Laval et l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) qui représente 61 établissements. Malgré une entente de principe convenue le 17 juin dernier devant deux conciliateurs après huit jours de grève, la partie patronale utilise l’étape de rédaction de textes de la convention collective pour en modifier des éléments et même remettre en cause certains termes de l’accord. C’est pourquoi leurs représentantes syndicales ont tenu un point de presse ce matin pour dénoncer l’attitude patronale alors que les travailleuses sont sans contrat de travail depuis près de quatre ans.

    « Nous sommes vraiment exaspérées par l’attitude de la partie patronale qui retarde indument la signature de la convention collective, notamment à cause de mésententes sur des textes qu’on croyait réglés en conciliation avec le ministère du Travail », affirme Nathalie Fontaine, vice-présidente du Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN (STCPEML-CSN).

    Parmi les éléments qui achoppent figure le fait que l’APNCPE veut empêcher, contre toute logique, la conclusion d’ententes locales qui pourraient survenir en cours de convention entre la partie syndicale et la direction d’un CPE dans le but d’aplanir des difficultés.

    Autre litige, l’APNCPE souhaite abolir les lettres d’entente existantes qui permettent aux travailleuses de conserver des droits acquis ou encore de préciser des conditions particulières propres aux installations locales.

    « Ce qui nous choque, dit Louise Labrie, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), ce sont les manœuvres de l’APNCPE, incluant les aller-retour devant les conciliateurs, qui retardent inutilement le règlement de la convention des 1500 travailleuses. »

    « À qui profite ce genre de situation qui coûte cher, très cher ? lance Lucie Longchamps, vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN. Certainement pas aux parents et à leurs enfants, ni aux travailleuses. Tout cet argent pourrait être consacré à la mission des CPE plutôt que d’engraisser une firme d’avocats. »

    Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN estime « que les travailleuses ont cessé leur grève générale illimitée en toute bonne foi à la suite de l’entente de principe convenue en juin dernier et que l’APNCPE doit respecter sa parole et régler ce dossier, comme il a été entendu. » Elle assure par ailleurs les travailleuses que le conseil central les soutiendra à fond pour qu’elles obtiennent gain de cause contre cette association patronale intraitable.

    À propos du syndicat et de la CSN

    Le Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN compte plus de 2500 membres dans 105 CPE, totalisant 157 installations, dont 1500 travailleuses dans 61 CPE, qui sont représentés par l’Association patronale des CPE (APNCPE). Le syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant publics que privés.