< Retour Imprimer
    • 17 DÉC 12
    Négociation en soins préhospitaliers d’urgence

    Les paramédics CSN manifestent leur mécontentement

    Les paramédics de l’Abitibi-Témiscamigue et du Nord-du-Québec, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), poursuivent aujourd’hui leurs moyens d’action dans le but de faire débloquer les négociations pour le renouvellement de leur convention collective. Cette fois, ils manifestent à La Sarre et Amos devant les bureaux de François Gendron, député Abitibi Ouest, vice-premier ministre et ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, de 11 h à 12 h, afin de sensibiliser la population et les élu-es à leurs revendications. Les 70 paramédics affiliés à la CSN posent des gestes comme les 2 500 autres paramédics syndiqués à la CSN au Québec, ils sont sans contrat de travail depuis près de trois ans, soit depuis le 1er avril 2010.

    Ayant rejeté à l’automne dernier une entente de principe à 71 %, jugée insatisfaisante, les paramédics exigent des réponses claires à leurs nouvelles demandes ciblées. Celles-ci consistent à réclamer une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période probatoire et la fin des frais de caserne imposés par certains employeurs. Ces deux derniers points sont des irritants qui persistent depuis des années dans notre région.

    Pour Serge Buttet et Harold Lavoie, porte-parole de leurs syndicats CSN respectifs « il faut que le ministère et les associations patronales dégagent rapidement des dates de rencontre pour poursuivre les échanges. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas pour d’autres catégories de professionnels de la santé et des services sociaux. À défaut, nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir gain de cause, car nous visons un règlement avant Noël. »

    À moins d’un revirement majeur à la table de négociation, les paramédics CSN entendent par ailleurs déclencher une grève générale illimitée le 24 décembre prochain. Depuis le 26 novembre, ils ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant notamment d’encadrer des élèves stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Au cours des prochains jours, ils vont continuer à se faire entendre de différentes façons, à différents endroits, sans toutefois affecter les services à la population.

    Les paramédics syndiqués à la CSN, au nombre de 2 500 au Québec, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis avril 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN, le plus important regroupement de paramédics. Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec compte 7 000 membres de tous les secteurs. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.