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    • 27 SEP 18
    Négociations locales au CISSS de l’Outaouais

    L’APTS, la CSN et la FIQ unissent leur voix pour faire front commun

    Histoire de provoquer un électrochoc dans le dossier des négociations locales au CISSS de l’Outaouais (CISSSO), l’APTS, la CSN et la FIQ ont décidé de faire front commun et d’unir les voix de leurs 10 000 membres pour mieux démontrer leur mécontentement face à l’attitude de l’employeur à la table des négociations, qui maintient obstinément ses demandes alors que nous sommes à quelques jours de l’échéance légale des pourparlers (le 21 octobre).

    L’APTS, la CSN et la FIQ ont communiqué la nouvelle aujourd’hui en tenant un BBQ en plein air où elles en profitent pour interpeller l’employeur, alors que celui-ci tient ce soir son conseil d’administration. Une bonne cause en attirant une autre, elles en ont également profité pour organiser une collecte de fonds au profit des sinistrés des récentes tornades en Outaouais, question de rappeler, à titre de travailleuses et travailleurs du réseau, qu’ils ont vraiment à cœur le sort et la santé de leurs concitoyens.

    Pour Andrée Poirier, représentante nationale de l’APTS en Outaouais au sein du CISSSO, la négociation actuelle, consécutive à la fusion des établissements, est de la plus haute importance. Les dispositions découlant de cette ronde de négociation établiront les bases de la réorganisation du travail pour plusieurs années à venir. « Nos contrats de travail auront une durée indéfinie, à la différence de la convention nationale, renégociable périodiquement. C’est dire que les changements apportés seront définitifs, souligne-t-elle d’où l’importance de bien les concevoir et de faire les bons choix dans l’intérêt de tous, y compris l’intérêt de la population de tout le territoire de la région de l’Outaouais. »

    De son côté, la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais – CSN, Josée McMillan, demande au CISSSO pour une énième fois d’avoir comme principal objectif de corriger le problème de pénurie et de recrutement de main-d’œuvre dans le cadre de la présente négociation. « Considérant que nous avons des conditions de travail déjà peu envieuses, la situation ne va que s’empirer. La direction du CISSSO est en train de rater une véritable occasion de démontrer qu’il peut être un employeur de choix dans le contexte de plein emploi actuel. »

    Steve Paul, vice-président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO) ̶ FIQ n’est pas plus tendre envers la direction du CISSSO. « Le constat est le même pour nous tous : l’employeur ne cherche qu’à arracher des reculs importants à nos conditions de travail, au lieu de s’attaquer aux problèmes réels que vivent nos membres et qui finissent, en bout de piste, par affecter significativement la qualité et l’accessibilité des services aux usager-es ».

    L’APTS, la CSN et la FIQ sont unanimes : une entente négociée constitue un prérequis incontournable à toute réorganisation des soins et des services dans les immenses établissements fusionnés découlant de la réforme. L’employeur a beau dire, s’il persiste dans la voie qu’il a choisie, il passera complètement à côté de l’objectif prévu dans cette réforme, à savoir de simplifier l’accès aux services pour la population, de contribuer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et d’accroître l’efficience et l’efficacité du réseau.

    Si les parties n’arrivent pas à s’entendre d’ici l’échéance du 21 octobre prochain, elles devront passer par la médiation et c’est ultimement un arbitre qui aura à trancher sur les éléments qui n’auront pas fait l’objet d’une entente. « Pareil scénario serait franchement déplorable, car il pourrait laisser des séquelles profondes, préjudiciables à l’organisation et au climat de travail, ainsi qu’à la qualité des services », de conclure d’une même voix les trois syndicats.