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    • 13 JUIL 18
    Une première rencontre du Collectif 15 solutions avec un parti politique

    Le Collectif qui réunit l’Alliance des patients pour la santé (APS), l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux (ACSSSS), l’Association médicale du Québec (AMQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est ravi d’avoir pu présenter ses actions prioritaires au Parti Québécois.

    Comme l’a souligné Jérôme Di Giovanni, président de l’Alliance des patients pour la santé (APS), au nom du collectif, le Parti Québécois a été la première formation politique qui a accepté de nous rencontrer et d’échanger avec nous à la suite du dévoilement des actions prioritaires que nous proposons pour améliorer le système de santé. Nous les en remercions.

    De nombreux aspects du programme du Parti Québécois rejoignent les thématiques de nos actions prioritaires. Nous tenons néanmoins à préciser que, contrairement à ce que laissait entendre le communiqué de presse du cabinet du chef de l’opposition officielle publié le 12 juillet, certaines solutions qu’il prône ne répondent pas et sont même en opposition aux directions et actions que le Collectif propose notamment sur la question de la rémunération des médecins.

    Le Collectif propose que le mode de rémunération des médecins soit revu pour favoriser le travail d’équipe et la collaboration avec les autres professionnels, ce qui ne veut pas dire « un gel de la rémunération ». « Il faut revoir les modes de rémunération et adopter des modèles adaptés à la réalité du terrain pour favoriser le travail interdisciplinaire et l’accessibilité aux soins et services des patients; il ne s’agit pas de diminuer ce que reçoit actuellement un médecin pour un acte ou un autre », souligne le président de l’AMQ, le Dr Hugo Viens.

    Aussi, le Collectif recommande le maintien des CLSC et le renforcement de leur rôle pour assurer la coordination et la prestation des soins et services à domicile aux aînés et aux personnes vulnérables et non pas pour répondre aux urgences mineures. « Ce qui nous préoccupe surtout ici, ce sont les aînés et les personnes vulnérables qui n’ont pas accès aux soins et services à domicile dont ils ont besoin et qui, faute de pouvoir être soignés chez eux, retournent constamment à l’hôpital, précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN. De plus, le Collectif ne peut se prononcer en faveur d’une structure qui privilégie le travail en silo d’un professionnel de la santé ou d’un autre », ajoute-t-il.

    Enfin, si le Collectif estime que les ressources humaines constituent les assises essentielles de notre réseau de la santé et des services sociaux, cela ne veut pas dire que l’amélioration de la qualité et de la rapidité des services dont les patients ont besoin, passe uniquement par l’ajout de personnel. « Il faut améliorer l’organisation et les conditions de travail et de pratique afin d’éliminer la précarité, d’éviter la surcharge et d’assurer un milieu de travail sain », indique la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe.

    Le Collectif rappelle qu’il a l’intention de produire un bulletin de note dans lequel il évaluera précisément les propositions de chaque parti. Au cours de l’été, le Collectif continuera son travail, et il souhaite rencontrer rapidement les autres formations politiques.