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    • 02 AVR 20
    Prime de 4 $ dans les centres d’hébergement privés

    Il faut reconnaître de manière permanente le travail de l’ensemble du personnel

    L’annonce d’une prime temporaire de 4 $ de l’heure pour les préposé-es aux bénéficiaires qui œuvrent dans les centres d’hébergement privés (CHP) est une manière de reconnaître leur travail essentiel auprès des aîné-es. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), l’heure est venue de reconnaître de manière permanente les efforts de toutes les travailleuses et travailleurs du secteur.

    La crise de la COVID-19 frappe de plein fouet les CHP et c’est sur les épaules du personnel que repose la lourde tâche de freiner la pandémie. Dans les derniers jours, la FSSS-CSN est intervenue auprès de plusieurs employeurs et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour faire appliquer les directives et veiller à la protection des résident-es et du personnel.

    Mais avec cette annonce, nous craignons des divisions à l’intérieur des équipes. Autre exemple de préoccupation, depuis le début du confinement, le personnel de soutien qui travaille dans les salles à manger doit maintenant faire la livraison aux chambres et est ainsi exposé. L’épuisement des équipes est en progression.

    « À première vue, cette annonce peut sembler extraordinaire. D’ailleurs, la FSSS-CSN reconnait le caractère spectaculaire de celle-ci. Mais en attendant plus de détails, nous avons plusieurs préoccupations. C’est certain qu’il est difficile de cracher sur une prime de 4 $ l’heure, aussi temporaire soit-elle. Mais cette manie de diviser les équipes alors que tout le monde est à pied d’œuvre pour traverser la crise est plus que fatigante », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

    « La FSSS-CSN réclame depuis des années une augmentation des salaires dans les résidences privées pour aîné-es et l’annonce gouvernementale répond en partie à cette préoccupation. Après la crise, il y aura toujours un problème de fond à régler : les salaires ne sont pas au rendez-vous dans ces résidences. C’est pourquoi il faut les hausser de manière permanente pour toutes les travailleuses et travailleurs ! », explique Gilles Gagné, représentant des CHP à la FSSS-CSN.