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    • 05 SEP 13
    Rattrapage salarial pour les ouvriers spécialisés du secteur public

    La CSN souhaite un déblocage rapide

    Pour la CSN, les travaux sur l’attraction et la rétention d’ouvriers spécialisés dans le secteur public qui reprendront dans les prochaines semaines doivent aboutir rapidement à une solution satisfaisante. Les syndicats du secteur public et le Conseil du trésor cherchent des solutions qui permettront aux établissements de pouvoir compter sur leur propre main-d’œuvre pour leurs travaux d’entretien, et ce, au lieu de s’en remettre à des entreprises sous-traitantes, une pratique qui coûte beaucoup plus cher, au final, pour les contribuables. Tout l’été, la CSN a tenu des activités de solidarité devant divers établissements du secteur public québécois afin de marquer l’urgence de régler ce problème. Ce mercredi 4 septembre, c’était au tour des employé-es du CHU Sainte-Justine de se faire entendre.

    Actuellement, les services publics québécois emploient quelque 7000 ouvriers spécialisés. Tous les postes d’ouvriers spécialisés de l’État québécois affichent un retard salarial très important par rapport aux salaires versés dans le privé et dans la fonction publique fédérale pour le même travail. Celui-ci peut se chiffrer jusqu’à 45 %.

    Saine gestion

    Le président de la CSN, Jacques Létourneau, y voit un enjeu de bonne gestion.

    « Un électricien qui choisit le secteur public gagne 22 dollars l’heure alors qu’il recevrait 33 dollars l’heure dans le secteur privé. La situation est semblable pour tous les métiers. À cause de ce retard, les établissements peinent à combler les postes et se tournent, à grands frais, vers des sous-traitants pour entretenir leurs installations. Le Conseil du trésor a le devoir de regarder le problème dans son ensemble car il ne fait aucune économie en sous-payant ce personnel spécialisé. Il est temps de faire preuve de courage politique et de revoir la politique salariale du secteur public dont cette distorsion est une des manifestations les plus dommageables pour la gestion efficiente de nos services publics. »

    Rappelons qu’à l’issue des dernières négociations du secteur public, en 2010, les organisations syndicales et le gouvernement s’étaient entendus pour mener les travaux sur cet important enjeu. Trois ans plus tard, les travailleuses et les travailleurs en attendent encore les fruits. Ces travaux reprendront dans les prochains jours. Actuellement, syndicats et Conseil du trésor n’ont pas encore pu trouver de terrain d’entente, bien que tous reconnaissent le problème. Pour la CSN, qui travaille conjointement avec la FTQ et le SISP dans ce dossier, ces travaux doivent aboutir rapidement.

    À propos

    La Confédération des syndicats nationaux représente quelque 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur québécois dans la santé et les services sociaux, en éducation et dans de nombreux organismes gouvernementaux.

    Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

    Date : 4 septembre 2013
    Source : Confédération des syndicats nationaux
    Renseignements: Jean-Pierre Larche, CSN-Communications, 514 605-0757