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    • 22 FÉV 14
    Réaction de la FSSS-CSN au dépôt du budget provincial

    Le budget du gouvernement Marois annonce des coupures importantes dans la santé, ainsi que l’appauvrissement des employé-es de l’État

    Afin d’atteindre le déficit zéro en 2015-16, le gouvernement a décidé dans son budget de couper de façon importante dans les services de santé et de services sociaux, à moins qu’il ait l’intention de couper dans les facteurs qui influencent de façon importante les coûts de système. Chaque année, le prix des médicaments augmente de façon importante pour le réseau et pour les usagers. Même chose pour les fournitures médicales, les bâtisses (ne pensons qu’aux CHUM et CUSM), l’augmentation des coûts salariaux, notamment des médecins, sans tenir compte de l’inflation.

    La seule place où le gouvernement a donné dans son budget une indication quelconque qu’il voulait agir sur ces coûts fut de rallonger la période sur laquelle les médecins auront leurs augmentations très importantes (9 % l’année prochaine). Sur les médicaments – muet. Sur les coûts exponentiels de la privatisation – muet. Sur les dépassements de coûts des CHUM et CUSM – encore muet! Même sur les salaires des médecins, nous n’avons aucune indication de la hauteur des concessions qui seront demandées.

    Déficit zéro sur le dos des employé-es de l’État.

    Le gouvernement suit de près notre débat sur la prochaine négociation. Il a fait une première réponse hier. Son choix semble être clairement d’appauvrir davantage les salarié-e-s de l’État, à moins de mettre à terre des grands pans de services. Sa stratégie s’annonce des plus classiques. On va tenter de culpabiliser les employé-es de l’État. On va leur dire que si nous ne les appauvrissons pas, la population va avoir des plus grandes coupures de services – c’est votre choix!

    Et il va de soi que pour les employé-es de l’État, les conditions de vie vont grandement s’améliorer dans les années à venir! Dans les prochaines années, les tarifs d’électricité n’augmenteront pas, le prix du transport en commun n’augmentera pas, le prix des médicaments n’augmentera pas, le prix des services de garde n’augmentera pas, le prix des études postsecondaires n’augmentera pas, le prix de l’essence non plus, et on ne s’inquiète pas pour le prix de la nourriture qui va rester stable. Dans ce contexte, les employé-es de l’État n’ont pas besoin d’augmentation salariale – le coût de la vie va rester stable, c’est certain! On le voit bien, l’intention du gouvernement Marois est non seulement de s’attaquer aux travailleuses et travailleurs du secteur public, mais encore plus à la classe moyenne, qui en plus de ne pas voir son salaire augmenté verra l’augmentation du coût de la vie diminuer ses moyens.

    La prochaine année sera fertile en débats sur nos priorités syndicales. Le gouvernement a annoncé ses couleurs hier – couleurs plutôt foncées pour les personnes qui livrent les services. Notre implication dans ces débats est plus importante que jamais. Notre préparation de l’application du programme de valorisation et de préservation des services publics (VPP), ainsi que notre préparation de la prochaine négociation sont plus importantes que jamais. Si l’on veut freiner l’appauvrissement de la classe moyenne et assurer la qualité des services publics, on doit absolument se préparer à une longue bataille!