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    • 09 MAI 19
    Une reconnaissance accrue des diététistes/nutritionnistes

    Le personnel du réseau de la santé et des services sociaux œuvre sans relâche pour une plus grande reconnaissance de leurs compétences. Et cette volonté permet parfois d’obtenir des gains qui font toute la différence pour la population et pour le personnel. C’est exactement ce qui se produit pour les diététistes/nutritionnistes.

    Trois nouvelles activités autorisées pour les diététistes/nutritionnistes

    Les diététistes/nutritionnistes peuvent maintenant effectuer trois nouvelles activités autorisées. L’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ) explique le tout en détail sur leur site Internet.

    Ces nouvelles activités font suite aux travaux du projet de Règlement sur certaines activités professionnelles qui peuvent être exercées par les diététistes, entré en vigueur le 13 septembre 2018. Les diététistes/nutritionnistes peuvent maintenant, selon une ordonnance :

    • procéder au retrait définitif d’un tube d’alimentation ;
    • administrer des médicaments ou autres substances, par voie orale ou entérale ;
    • prescrire :
      • des formules nutritives, des vitamines et des minéraux ;
      • le matériel d’alimentation entérale ;
      • une solution d’enzymes pancréatiques.

    Bien qu’apportant dans certains cas une charge supplémentaire de travail, ces nouvelles activités sont une manière concrète de reconnaître davantage la contribution à la prestation de services des diététistes/nutritionnistes. Elles auront ainsi davantage l’opportunité de jouer un rôle accru dans les équipes interdisciplinaires.

    Afin d’exercer ces activités, les diététistes/nutritionnistes devront suivre obligatoirement 15 h de formation pour l’activité de prescription, et 15 h pour celle du retrait. L’activité d’administration des médicaments ou autres substances par voie orale ou entérale ne nécessite pas de formation préalable obligatoire et les diététistes peuvent donc exercer cette activité depuis le 13 septembre 2018.

    Se donner les moyens de valoriser le jugement clinique des diététistes/nutritionnistes

    Reste maintenant à nous assurer que les diététistes/nutritionnistes auront les moyens de donner les meilleurs services possible. L’austérité des dernières années a fait particulièrement mal à la mission de la nutrition comme à plusieurs autres dans le réseau.

    Malheureusement, les premières annonces du gouvernement Legault ont de quoi inquiéter. Dans son premier budget, le gouvernement nous annonce un retour aux compressions budgétaires dès l’an prochain, et ce, pour le reste de son mandat. Nous avons devant nous quelques mois pour convaincre le gouvernement d’investir davantage pour permettre aux diététistes/nutritionnistes d’aider la population.

    Le sous-financement chronique des dernières années a un impact direct sur les services reçus par la population et vient alourdir la charge des diététistes/nutritionnistes. Reconnaître nos compétences c’est bien, mais cela doit venir avec un financement suffisant pour servir les besoins de la population, que ce soit en ayant des budgets supplémentaires de formation ou encore en créant des postes dans les CLSC.

    La négociation 2020 : une occasion de nous faire reconnaître

    Dans les prochaines semaines, les membres de la FSSS-CSN seront appelés à prendre part aux consultations pour la prochaine négociation du secteur public. Notre convention collective nationale vient à échéance le 31 mars 2020.

    Ces consultations sont une occasion importante pour les diététistes/nutritionnistes et l’ensemble du personnel de mettre de l’avant des solutions pour améliorer nos conditions de pratique.

    Le réseau vit actuellement une crise en raison de la réforme Barrette et des coupes des dernières années. La prochaine négociation doit permettre de rétablir les choses. La participation massive des membres est essentielle pour mener à bien cette négociation.