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    • 16 FÉV 17
    Voter CSN, c’est refuser l’isolement

    Il reste encore quelques jours pour que le personnel du réseau de la santé et des services sociaux choisisse l’organisation syndicale qui les représentera pour les prochaines années. C’est, bien sûr, un choix très important. Un syndicat, c’est un outil collectif pour défendre nos droits, nos conditions de travail et nos services publics. Plus que jamais, je suis persuadé que le meilleur choix pour le personnel des quatre catégories d’emplois est la CSN.

    Refuser l’isolement pour faire face à la réforme Barrette

    C’est le ministre Barrette, dans la droite ligne de sa réforme, qui force la fusion des accréditations syndicales. Cette chicane syndicale, disons-le d’emblée, nous nous en serions bien passés.

    Mais une campagne de maraudage comme celle qui se déroule depuis les derniers mois permet de bien comprendre les différences entre les organisations syndicales. Quand on s’attarde aux stratégies de chacune des organisations, on comprend le type de syndicalisme qui s’y pratique. Cela permet de prendre conscience que le personnel du réseau est placé devant un réel choix.

    Au-delà des nombreuses différences qui ont été soulevées dans les dernières semaines, des assurances à la négociation en passant par les cotisations syndicales, j’aimerais aujourd’hui m’intéresser à la question du type de syndicalisme qu’il faut pratiquer.

    Certaines organisations syndicales prétendent qu’il vaut mieux être seuls, « entre nous », pour défendre les conditions du personnel. Que les professionnel-les en soins et les professionnel-les et techniciens par exemple, ne seraient bien représentés que par des organisations indépendantes.

    Une telle proposition comporte des risques qui sont d’autant plus grands dans un contexte où le ministre Barrette agit comme un réel bulldozer. Les nombreux salarié-es que j’ai rencontrés dans les dernières semaines ont des préoccupations plus que légitimes sur leurs conditions de travail. Leur charge de travail ne cesse d’augmenter, les réorganisations s’accumulent et la fatigue s’intensifie. Le tout, alors qu’ils tentent tant bien que mal de donner de bons services à la population, sans l’appui nécessaire des directions et du MSSS. De plus, ils craignent de ne pas parvenir à défendre leurs droits dans ce contexte, que cela soit en matière de santé-sécurité, sur l’organisation du travail ou en négociation de leurs conditions de travail.

    Est-ce que s’isoler dans un syndicat indépendant est la solution pour répondre à ces préoccupations? Je ne crois pas!

    La CSN, le meilleur des deux mondes

    Je suis surpris de voir l’importance que les syndicats indépendants ont accordée à cette carte du 100 % entre nous. Parce qu’à l’issue de ce vote, les professionnel-les en soins, les professionnel-les et les technicien-nes seront dans un syndicat qui les représente uniquement, qu’ils soient à la CSN ou dans un syndicat indépendant.

    À la CSN, on a bien compris que les membres du personnel ont besoin d’un espace pour discuter entre eux des enjeux qui les touchent. Et c’est exactement ce que nous offrons. D’abord, au niveau local avec des syndicats autonomes qui ont toute la marge de manœuvre pour prendre en compte les préoccupations particulières de chacune des catégories, dans toutes les régions. Ensuite, au niveau national avec des instances par catégorie qui permettent de discuter entre salarié-es d’une même catégorie d’enjeux comme la formation, l’organisation du travail ou tout autre sujet.

    Une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qui nous distingue vraiment?

    D’abord, la capacité de regarder des éléments particuliers dans chaque catégorie d’emplois nous permet de mieux identifier les besoins spécifiques de chacun, tout en étant capables de comparer les différences entre les catégories. Si nous ne représentions qu’une seule catégorie, ces comparaisons ne seraient pas possibles, ce qui affaiblirait notre argumentation et notre compréhension des enjeux.

    La CSN peut aussi offrir une force à laquelle les syndicats indépendants ne peuvent que rêver : la force du nombre! Celle de faire partie de la plus grande organisation syndicale du réseau de la santé et des services sociaux.

    Faire le choix de se rassembler

    C’est pourquoi jusqu’au 24 février, je suis convaincu qu’il est temps de voter pour un rassemblement qui nous permettra de freiner la réforme Barrette. Ce ministre n’a certainement pas fini de s’en prendre à nos conditions de travail et à notre réseau public de santé et de services sociaux.

    Laissez le ministre Barrette jouer à la division. Notre meilleur rempart pour contrer cet objectif de nous diviser est de nous regrouper au sein de syndicats locaux forts partout au Québec.

    Les compressions budgétaires se poursuivent et on voit partout que les « heures soins » ne suffisent plus à répondre aux demandes de la population. Cela met une pression insupportable sur vos épaules. La meilleure façon de faire reculer ce ministre, c’est de joindre la CSN.

    Nous allons continuer à faire de la place aux personnes qui veulent se regrouper au sein d’une organisation syndicale qui promeut des alternatives à la désorganisation du réseau imposée par le ministre Barrette. Vous avez votre place chez nous à la CSN.

    Jeff Begley