< Retour Imprimer
    • 14 AVR 21

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit à un article paru hier dans Le Devoir dans lequel on apprend que les cliniques privées qui opèrent pour le réseau public ont profité de la pandémie pour se négocier une plus importante marge de profit. On y apprenait également que le nombre de chirurgies réalisées par ce type de clinique a augmenté. Pour la FSSS-CSN, il faut impérativement réintégrer ces services dans le réseau et se doter d’une vision d’avenir pour revaloriser les services publics.

    Pour la FSSS-CSN, il faut d’abord s’attaquer au problème d’attraction et de rétention du personnel pour permettre au réseau public de remplir sa mission adéquatement.

    « Ce n’est pas en déplaçant nos ressources vers le privé que l’on améliore la situation. En utilisant le privé pour pallier le problème bien réel qui existe dans le réseau public, on provoque une perte d’expertise et on perd le contrôle sur la façon dont les services sont donnés », explique Jeff Begley, Président de la FSSS-CSN.

    La FSSS-CSN a dénoncé le recours à ces contrats avec des entreprises comme Rockland MD depuis le début et demande au gouvernement de régler le problème à la source.

    « Au CHU Sainte-Justine par exemple, les infrastructures pour opérer existent. Pourquoi se payer collectivement la construction d’un centre hospitalier moderne et ensuite ne pas investir dans le personnel pour le faire fonctionner », se questionne Félix-Olivier Bonneville président Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine – CSN. « Au CHU Sainte-Justine, la pénurie de personnel ultra-spécialisé en chirurgie cardiaque est accentuée par l’exode vers le privé. L’hôpital risque de ne plus avoir la capacité de soigner les enfants en attente d’une chirurgie cardiaque dans les prochains mois, faute de professionnelles en soins qualifiées alors qu’il est le seul centre à offrir cette expertise ».